Centre de documentation                                                                        2011

En observant les abords immédiats du site (terrain en surplomb par rapport à la cour, talus existant, forte pente longeant l'emplacement de l'implantation du projet) et en les confrontant au désir du maitre d'ouvrage d'un bâtiment bioclimatique à forte identité spatiale, nous avons opté pour une architecture semi-enterrée et furtive en profitant de la déclivité naturelle du terrain.
Le foisonnement volumétrique environnant, marqué par un style moderne caractéristique et les barrières visuelles que génère cet ensemble bâti nous ont conduit à une approche minimaliste et presque land-art, en libérant les perspectives côté sud. Nous avons cherché à éviter que le nouveau bâtiment apparaisse comme un « volume de plus » dans l'enceinte du lycée, qui en contient déjà beaucoup, mais plutôt comme l'endroit d'une confrontation entre le paysage et l'architecture.
Se déployant sur un seul niveau, de faible hauteur et adossé au nord est et nord ouest à deux buttes de terre, le nouveau bâtiment se lira comme une plaque blanche, massive, flottant au dessus d'un renflement du terrain. Au dessus de cette plaque, très statique, se déploient de grands déflecteurs mobiles basculant au rythme des saisons. Le dispositif apparait comme un sanctuaire du savoir, niché dans la terre, ouvert vers le ciel, centripète et intime.
A l'endroit où la pente devient plus forte, le projet émerge de la butte existante et la prolonge sous forme de grandes dalles blanches en escaliers faisant agora et destinées à accueillir les élèves. Un auvent métallique se déploie à l'aplomb de cet espace, protégeant les élèves du soleil et de la pluie.